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A Saint-Victor-et-Melvieu, l’église est surnommée « la Chapelle Sixtine Rouergate ». Et pour cause : ses murs sont recouverts de magnifiques fresques néo-byzantines réalisées dans les années 50 par Nicolaï Greschny. Ce peintre russe au destin particulier est considéré comme l’un des plus grands fresquistes contemporains. En Midi-Pyrénées, il a réalisé près de 80 œuvres, lumineuses et colorées.

 

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Chez les Greschny, on maîtrise l’art de la fresque depuis le XIVe siècle. C’est à cet époque qu’Ivan IV Le Terrible « condamne Â» à perpétuité les ancêtres de Nicolaï. La sentence : ils devront exercer le métier de peintre d’icônes. Leur tort : avoir opté, contre Moscou, en faveur du schisme orthodoxe, dit des « Vieux Croyants Â». C’est le père de Nicolaï, peintre et théologien qui transmettra à son fils les secrets de la tradition iconographique byzantine.

Un artiste en fuite 

Après un passage aux beaux arts de Berlin, le jeune peintre sera rattrapé par le nazisme. Commencera alors une fuite qui l’emmènera à Vienne, Prague, Rome puis vers le Danemark, la Norvège et la Belgique. En juillet 1940, Greschny sera interné au camp de concentration d’Argelès dont il réussira à s’évader. Durant deux ans, il sera caché par des Jésuites à Toulouse ; il en profitera pour passer une licence de Théologie. De 1942 à 1944, il survit en se réfugiant dans les petits presbytères de la Montagne Noire dans le Tarn. Tout en participant à la Résistance en tant que passeur, Il commence à peindre des fresques dans les églises.

Après la guerre, Le Vicaire général d'Albi lui ouvre de nombreuses paroisses. Nicolaï Greschny s’installe alors dans le hameau de la Maurinié à Marsal (Tarn) où il vivra jusqu’à sa mort en 1985. 

Sa renommée commence à s’étendre. En 1952, alors qu’il vient de réaliser la restauration de la chapelle des Treize Pierres près de Villefranche-de-Rouergue, le peintre est contacté par l’abbé Gallonier, en charge de l’église de Saint-Victor-et-Melvieu. Dans ce lieu alors en très mauvais état, Greschny va réaliser 25 fresques néo-byzantines parsemé de quelques anachronismes : Jésus côtoie par exemple des villageois présents au moment de la réalisation de l’œuvre.

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